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Jamais tout cela n’aurait du devenir un livre. Jamais toute cette aventure n’aurait dû s’achever sur les presses de l’Imprimerie Villière (74160 Beaumont). Pourtant.

Pourtant  vous voilà devant une sollicitation-bibi, un produit à placer, une énième pub, devant une énième demande de soutien intéressé (financier). Oui, un peu de tout cela, pourquoi ne pas le dire ? Mais les mots «produit» ou «pub» ne sont pas vraiment à leur place. 
Résultat ? Via ce bibillet, une invitation  à la lecture de mon dernier livre ELLE ME DISAIT (125 pages. 13 euros).

C’est en raison de multiples embûches que je me suis décidé à emprunter le chemin de l’auto-edition. Enumérons la cause de ce chemin choisi : refus des Comités de Lecture de Maisons d’édition officielles (quand le manuscrit est lu !), longueur des attentes (jusqu’à 1 à 2 ans), investissement financier (manuscrits à payer, envois postaux, retours non gratuits)… Voilà en vrac ce qui pousse à se débrouiller tout seul, à endosser sans aucune honte l’habit social de l’Auteur-Démarcheur, la panoplie du Voyageur de Commerce littéraire. Ajoutez-y des velléités fortes d’indépendance, un orgueil sûrement démesuré et mal placé, une envie aussi de faire définitivement le deuil de cet ouvrage pour en commencer plus sereinement… un autre.

Un livre.
Oui, un livre de plus. Et puisque ce livre est là, fébrile entre mes mains, entre les vôtres (je l’espère), me voilà dans l’obligation de vous expliquer un peu la genèse de ce travail.
Il y a quelques années, je me suis abonné à un réseau social (Twitter) dont le fondement était une incontournable contrainte d’écriture, une interdiction d’alors (2018) de dépasser 140 caractères dans les propos mis en ligne. J’acceptais facilement cette limitation, ayant rapidement intégré qu’à l’épreuve de cette règle, tout pouvait être possible.

« ELLE ME DISAIT ». Avec ce décor posé, j’ai été aussitôt happé, hanté par cet intitulé, aspiré par cet incipit, par cette Voix inconnue qui m’appelait. Je me suis retrouvé dès lors dans un triangle avec ses trois sommets mystérieux : Elle (le premier), Moi (celui à qui Elle s’adressait et qui acceptais de l’accueillir) et, en 3, son Dire.

Tout était en place.

Alors il y eut, à tout berzingue, afflux de tweets à 140 caractères. La répétition de ces trois mots « Elle-Me-Disait » devenait mon jardin, mon enfer, trois mots qui lançaient la machine. Pulsions d’écriture irréfléchie. Quelques 500 à 600 aphorismes. Avec, dès les premiers tweets lancés et mis en ligne cette forte parole de Georges Haldas qui me portait et continuait de m’accompagner :
«Ce n’est pas moi qui pense. Des pensées me traversent. Dont je suis le premier surpris».

Tous ces tweets aphorisés s’empilèrent. Exposés, mis en ligne, ils recevaient l’aval – via des retweets – d’abonné(e)s fidèles. Quelques commentaires bienveillants m’encourageaient à les faire éditer mais, pendant longtemps, j’ai refusé cette mise en demeure. Rien de plus pénible qu’une suite d’aphorismes réunis en recueil. Un peu comme lorsqu’on vous oblige à regarder une séance de diapositives chez des amis au retour de leurs vacances. Non pas d’empilage, pas d’inventaire, rien de tout ça.

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Mais Elle commençait à prendre beaucoup beaucoup de place. Elle venait me dire à l’oreille tellement de choses que je fus dans l’obligation de les copier. De faire le copiste. De les relever. De les entasser. Copier, recopier ce qui passait dans sa tête, dans la mienne, les déposer en tweets. Tout cela commençait par devenir insupportable.
Puis, l’aurore advenant, tout me redevint subitement clair.

Non, qu’il eût fallu la faire disparaître de mon esprit (cesser de penser à ELLE s’avérait impossible). Miracle de la vie, de l’écriture. Tout s’enchaîna. Un exergue de Françoise Dolto qui collait parfaitement (« Ecouter l’autre c’est le faire exister« ). Un aphorisme après l’autre. Pièce par pièce. Page après page. Un récit qui se construisait comme une évidence. Comme en rêve.
Puis, dans ce labyrinthe, j’allais enfin trouver une sortie. Ma sortie de secours, c’est bien sûr ce récit et son épilogue, c’est ce livre où vous slalomerez entre ses paroles (consignées) et mes réminiscences (réciproquement ?), c’est ce livre qui traverse la Grande Forêt des Signes, passant de l’Ombre des premières pages à la Clairière des dernières.

Tout est donc en place.

« ELLE ME DISAIT » : Le livre écrit, imprimé est sur les quais, prêt à l’embarquement.

Pour le soutien financier, l’exemplaire est à 13 euros (les 5 à 50 euros). La marche à suivre est très simple : vous cliquez sur ce lien pour commander (chèque bancaire ou PayPal ).

L’invitation au Voyage est lancée. Avec désormais ce seul souhait : que vous en en partagiez, bien sûr, l’Aventure.

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Elle-me-disait

Elle me disait :  «Si le poète ramasse du bois mort c’est pour en faire de somptueuses forêts».

POUR COMMANDER….

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